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31 octobre 2007

La philosophie est partie intégrante de la culture

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La philosophie est certainement d'origine très ancienne si l'on veut bien la considérer comme l'ensemble des questions que l'humanité s'est posées sur elle-même, sur sa vision du monde, et sur la place de l'homme dans ce monde, sur ses croyances ou sur son rôle. Mais, elle est d'origine bien plus récente, si on ne veut la définir que par la réflexion critique qu'elle porte sur tous ces problèmes. En effet, pour opérer une telle réflexion, l'esprit humain devait avoir conscience de lui-même, ce qui est loin d'être une attitude naturelle... Mais quel que soit le sens que l'on donne eu concept même de philosophie, il faut se souvenir qu'elle ne se développe jamais en vase clos, et qu'elle s'inscrit dans un système de rapports avec l'ensemble de la culture dans laquelle elle s'énonce et se communique. Elle ne peut jamais faire abstraction de ses conditions de production des croyances particulières qui lui ont permis de voir le jour, des conceptions morales les plus courantes à son époque d'origine, et même des grandes théories scientifiques de son temps. Dès ses origines, elle se présente comme un savoir encyclopédique qui regroupe toutes les disciplines de la connaissance intellectuelle. Et comme synthèse des connaissances, elle ne peut ni ne veut se dérober devant aucune explication : elle tente alors d'assigner une place à cheque réalité de l'univers et vise à expliquer sa raison d'être dans l'ensemble des différents éléments du monde. Sa tâche se présente alors comme une organisation structurée de la réalité humaine et culturelle.

Des découvertes archéologiques récentes ne permettent plus de penser que l'Asie occidentale fut le berceau de l'humanité même si le peuplement de cette région est très ancien, et même si on a retrouvé, en 1925, dans l'actuel État d'Israël, des traces d'hommes remontant à l'époque du paléolithique... Ces "hommes de Galilée", ainsi appelés parce que l'on a retrouvé leurs traces dans les grottes du mont Carmel, en Galilée, constituaient morphologiquement un état intermédiaire entre les Néandertaliens qui peuplaient l'Europe à la même époque et les races modernes. Le fait d'avoir retrouvé des sépultures à proximité de ces grottes permet d'aboutir à deux conclusions : d'une part, ces hommes vivaient en petites communautés dans ces grottes, et d'autre part, ils éprouvaient déjà un sentiment religieux, puisque le fait d'enterrer les morts peut être considéré comme un indice de religion.

Dans la géographie du Proche Orient, Israël ne constituait donc, en aucune façon, un phénomène isolé. Dès les temps les plus anciens, cette région était prise entre les deux grandes civilisations déjà mentionnées de l’Égypte et de la Babylonie. Ces deux civilisations, après avoir brillé dans l'antiquité, sont restées endormies pendant des siècles : elles réapparaissent aujourd'hui comme devant être comptées parmi les plus grandes manifestations de la culture humaine.

C'est donc dans un cadre défini historiquement par l'influence des deux puissances antiques que la pensée religieuse, puis philosophique du peuple d'Israël, a pu voir le jour et s'exprimer, avant de s'expatrier dans les régions plus occidentales du monde connu. Et c'est même sa spécificité religieuse, à savoir son affirmation du monothéisme absolu, qui a permis à la culture biblique de s'affirmer selon une logique implacable, dans tous les domaines de l'existence humaine.

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