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9 août 2006

LES MULTIPLES RENAISSANCES DE L'AME

LES MULTIPLES RENAISSANCES DE L'AME

Hérodote mentionne la croyance en la réincarnation chez les Egyptiens  :

" Les Egyptiens sont les premiers à avoir exposé la doctrine de l'immortalité de l'âme et le fait qu'au moment de la mort du corps matériel, l'âme s'incarne dans un nouveau corps qui est prêt à naître ; ils affirment que lorsque l'âme a terminé tout le cycle des incarnations des animaux de la mer, de la terre et de l'air, elle parvient finalement à entrer dans un corps humain, né ou préparé pour la recevoir ... ".

En Egypte, la résurrection est symbolisée par la grenouille, la déesse Hekhet, qui vit dans l'air et dans l'eau. " C'est un des symboles de l'immortalité et du principe de l'eau. Les chrétiens primitifs avaient dans leurs églises des lampes en forme de grenouille pour souligner le fait que le baptême par l'eau conduisait à l'immortalité ".

Selon les enseignements des Egyptiens, l'immortalité est représentée par la flamme de la lampe, qui devient chaque fois plus vivante à travers son passage par les sources de purification. Qu'elles soient de feu, d'air ou d'eau, ces sources permettent une résurrection ou une nouvelle naissance dans un plan supérieur. Hekhet symbolise la capacité de l'âme à renaître grâce à ses propres actions dans des niveaux supérieurs de l'existence.

Pour H.P.B., la réincarnation est la " doctrine de la renaissance " ; le symbole de la réincarnation proprement dite est le scarabée, Kheper, qui signifie " devenir, se faire, former ou construire à nouveau ".

L'apparition du scarabée indique la transformation. De ce point de vue, le scarabée est celui qui a la faculté de revêtir toutes les formes que le mort désire. Très souvent, nous voyons que l'une des formes que " désire " le mort, est précisément de revenir à la Terre, ce qui indique la réincarnation.

Les quatre premières phases des transformations à partir de la désincarnation et de la présentation de l'âme dans la Salle de la Pesée pour son Jugement, se résument dans la capacité de redevenir Un en conscience. Pour cela, le cœur est toujours en relation avec Kheper (4), le scarabée, car c'est lui qui est en devenir, c'est lui l'ego personnel en chacun d'entre nous, qui doit devenir un serviteur ou un canal des principes supérieurs : autrement dit, qu'il puisse devenir la demeure du Ba.

Non seulement les Egyptiens croyaient que les âmes pouvaient renaître une seconde fois, mais également qu'elles pouvaient être envoyées sur la Terre pour se rédimer des erreurs commises dans leurs précédentes incarnations et qu'elles pouvaient aussi se souvenir de leurs existences antérieures.

" Je suis doté d'incarnations favorables " (LM, CIX, 12). C'est-à-dire, de vies antérieures. A la ligne 14, l'âme parle de " ses courts séjours (le Devakan des Hindous) à l'horizon oriental ". " J'ai terminé mes courts séjours et j'ai détruit les effets de mes fautes ". (Pyr. 919). Ici l'âme explique clairement que ses précédentes incarnations, " courts séjours sur la Terre ", et les transformations qu'elle est parvenue à réaliser dans l'au-delà, lui ont permis de se purifier complètement, que le cycle des incarnations est fermé et qu'elle arrive à l'horizon oriental pour l'éternité.

Elle entre dans le principe du renouvellement de Râ et quitte le cycle des réincarnations.

Dans les Mystères de l'Egypte, Jamblique conserve les enseignements sur la doctrine de la réincarnation égyptienne (5) :

" Cependant Dieu, tout d'abord, a fait descendre les âmes pour qu'ensuite elles retournent à Lui. Il n'y a pas de différence entre le retour et la descente des âmes, cependant de la même façon que la genèse de tout ce que nous voyons dépend de l'essence intellectuelle, ainsi dans l'ordre des âmes, sa libération de la génération est en harmonie avec son inclination à retourner vers elle ".

Maspero conclut : " L'immortalité pour les Egyptiens était un mourir et vivre perpétuel que l'âme traversait en gardant sa propre identité. L'âme n'a pas vécu ces vicissitudes uniquement après la vie humaine. Avant de naître en ce monde, elle est née et morte dans de nombreux autres mondes. La vie terrestre n'est autre qu'un devenir, Kheper, dans l'ensemble des devenirs, Kheper, qui ont précédé et qui suivront. Elle (l'âme) a eu une durée infinie avant sa naissance (sur la Terre) et une durée infinie après sa mort. Si je devais résumer sa condition d'être en un seul mot, je ne dirais pas qu'elle est immortelle, mais plutôt qu'elle est éternelle. " (6)

Le soleil, qui est le modèle de l'itinéraire de l'âme, ne perd jamais son essence : à travers ses transformations, il donne son énergie de vie à tout ce qui vit dans le cosmos tant sur le plan visible qu'invisible.  Par contre, l'âme doit actualiser son essence divine qui n'est que virtuelle le jour de sa naissance, étant donné qu'elle est plus proche de la substance qui la porte que de la claire conscience de lumière.

De nombreux égyptologues modernes, incapables de comprendre la métaphysique égyptienne, amalgamèrent les deux cycles en un seul et le réduisirent au simple aspect matériel des apparences physiques du soleil ; ils n'ont pas compris que pour la mentalité égyptienne, la pensée ou esprit et la matière ou substance ne sont jamais dissociées, même dans le plan plus élevé de la manifestation objective, car pour pouvoir se libérer de cette dualité, il faut parvenir au plan d'Atoum, c'est-à-dire, dépasser la barrière de l'arc de Nout qui est le miroir de la manifestation. Nout marque la limite entre deux mondes, celui du commencement de la manifestation et celui du monde pré-cosmique dans son essence absolue.

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